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Revue Bibliographique

Ristori Costa G, Ferreira Cavalcante LF, Massafelli Battistuta S, Makabe PF, Fanucci Bueno IS, Yuamoto B, Gonçalves Vilela FE, Giacon Meloni LG, de Faria DD, Anghinah R, Haddad Santos D.  The Effect of GLP-1RA on the Motor Function of Patients With Parkinson Disease: A Systematic Review and Meta-Analysis.
Neurology: Clinical Practice. 2025;15(6):e200548. doi:10.1212/CPJ.0000000000200548

Résumé :

Cet article présente une revue systématique et (ils parlent de méta-analyse de trois essais cliniques randomisés, n = 514 patients) évaluant les agonistes du récepteur du GLP-1 (GLP-1RA) — exénatide, lixisénatide et NLY01 — chez des patient·e·s atteint·e·s de maladie de Parkinson (MP). Ces molécules, initialement développées pour le diabète de type 2, ont montré des effets neuroprotecteurs potentiels dans les modèles animaux : réduction de l’inflammation, du stress oxydatif et amélioration de la signalisation insulinique cérébrale.

Les auteurs ont analysé l’effet de ces molécules sur la fonction motrice (score MDS-UPDRS part III) et sur les autres dimensions motrices et non motrices. Les résultats montrent l’absence d’amélioration significative de la fonction motrice par rapport au placebo (différence moyenne −0,90 ; IC 95 % −2,77 à 0,97 ; p = 0,34). Pire, un effet délétère modeste a été observé sur les activités motrices de la vie quotidienne (MDS-UPDRS part II). Aucune différence n’a été constatée sur les symptômes non moteurs (part I) ni sur les complications motrices (part IV).

Les analyses de sensibilité ont confirmé l’hétérogénéité élevée entre les études, notamment liée aux différences de stade de maladie, de durée de suivi et de formulation du GLP-1RA. Les auteurs concluent que, malgré un rationnel biologique solide et des données précliniques encourageantes, les GLP-1RA n’apportent pas de bénéfice moteur cliniquement significatif chez les patient·e·s parkinsonien·ne·s. Le papier rejette clairement la démonstration d’un effet neuroprotecteur clinique à ce stade.

Avenali M, Stocchi F, Zangaglia R, Tambasco N, D’Agostino A, Erro R, et al.; PARKNET Study Group.
Long-Term Motor and Cognitive Outcome of Deep Brain Stimulation in Patients With Parkinson Disease With a GBA1 Pathogenic Variant.
Neurology. 2025;104(6):e612–e623.
doi:10.1212/WNL.0000000000215604

Résumé :

Cette étude multicentrique italienne rétrospective (615 patients, 14 centres du réseau PARKNET) a comparé les effets à long terme de la stimulation cérébrale profonde (DBS) chez des patients porteurs de variants pathogènes du gène GBA1 (DBS-GBA-PD) versus non porteurs, ainsi qu’un groupe GBA-PD non opéré. Les patients GBA ont bénéficié d’une amélioration motrice significative et durable, comparable aux non porteurs, avec réduction du LEDD et amélioration de la qualité de vie. En revanche, la détérioration cognitive observée chez les porteurs de mutations GBA s’est révélée similaire entre opérés et non opérés, suggérant que le déclin est lié au génotype plutôt qu’à la chirurgie. Aucun effet délétère spécifique du DBS (STN ou GPi) n’a été mis en évidence sur la cognition.

 

Lecture critique :
Ce travail (niveau de preuve III) renforce l’idée que la DBS reste une option valable et sûre chez les patients GBA1+, à condition d’un suivi neurocognitif attentif. Les limites tiennent à son caractère rétrospectif, à la mesure cognitive unidimensionnelle (MDRS uniquement) et à l’absence de biomarqueurs d’évolution. L’intérêt du papier est majeur : il pondère la crainte d’un effet accélérateur de la DBS sur le déclin cognitif dans cette population génétique vulnérable (ce qui confirme un peu l’expérience lyonnaise).